The Rider, film américain de Chloé Zhao, sorti en 2017


Distribution:

  • Brady Jandreau : Brady Blackburn
  • Tim Jandreau : Wayne Blackburn
  • Lilly Jandreau : Lilly Blackburn
  • Cat Clifford : dans son propre rôle
  • Terri Dawn Pourier : dans son propre rôle

Fiche technique:

  • Réalisation et scénario : Chloé Zhao
  • Photographie : Joshua James Richards
  • Montage : Alex O'Flinn
  • Musique : Nathan Halpern
  • Producteurs : Chloé Zhao, Bert Hamelinck, Mollye Asher, Sacha Ben Harroche
  • Durée : 104 minutes
  • Dates de sortie : France : 20 mai 2017 (Festival de Cannes)
    • 28 mars 2018 (sortie nationale)
  • Récompenses 2017:
    • Prix Art Cinema du meilleur film de la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes
    • Grand prix au Festival du cinéma américain de Deauville

Le film raconte l’histoire de Brady, jeune cow-boy indien lakota des réserves du Dakota du Sud, vedette montante du rodéo brutal et local, auquel une chute et un coup de sabot traumatiques interdisent formellement de remonter en selle, sous peine d’y rester et de tout perdre, comme d’autres avant lui, qu’il aimait. Perdant d’un coup tout le sens de sa vie, Brady ne s’en cherche pas un autre, mais persévère, hésite, abandonne, existe et enfin renonce.

Brady et sa famille sont des laissés-pour-compte. Orphelin de mère, le garçon survit avec son père et une sœur atteinte du syndrome d’Asperger. Sans trop creuser ces aspects, la réalisatrice filme le drame comme un état de fait. La douleur est intériorisée, avec un minimum d'émotions visibles.

The Rider est entièrement construit sur le rapport entre des personnalités émouvantes, extrêmes comme celle de son jeune acteur, Brady, qui joue son propre rôle, celle des autres personnages autour de lui sans exception, tous des acteurs non-professionnels, et des paysages du Dakota du Sud où ils vivent, celle des chevaux qu’ils montent et qu’ils dressent, et bien sûr celle du rodéo, dans le milieu fermé duquel le film se passe.

The Rider a été tourné sur une réserve sioux du Dakota du Sud. On y trouve les espaces sublimes et désolés des Badlands, toujours filmés à l'aube ou au crépuscule, pour donner des couleurs à des existences qui en manquent cruellement. Le tissu social fragile entrecroise la mémoire du destin des premières nations et la précarité, économique et sanitaire.
Lorsque le film traverse un instant l'iconographie du western classique, un homme coiffé d'un grand chapeau qui traverse une plaine à cheval, le genre prend alors une vigueur nouvelle, faite du deuil de ce que la conquête de l'Ouest a détruit et de la vitalité de ceux qui y ont survécu.
Chloé Zhao aborde, en creux, des questions aussi cruciales que l'assimilation, la relation homme-animal, la nature et la culture. Ses cow-boys indiens anachroniques, que le monde moderne voudrait contraindre à travailler au supermarché, en évoquent bien d'autres, dont les fantômes hollywoodiens surgissent dans les plaines et collines du Dakota.

 

 

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