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Les Temps modernes, un film étatsunien de Charles Chaplin, sorti en 1936

 

Distribution:

  • Charles Chaplin : un ouvrier
  • Paulette Goddard : la Gamine
  • Henry Bergman : patron de Cafe
  • Tiny Sandford : Big Bill
  • Chester Conklin : Mechanic
  • Hank Mann : un voleur
  • Stanley Blystone : le père de la Gamine
  • Al Ernest Garcia : Le President de la société
  • Richard Alexander
  • Cecil Reynolds : Ministre
  • Mira McKinney
  • Murdock MacQuarrie
  • Wilfred Lucas
  • Edward LeSaint
  • Fred Malatesta
  • Sammy Stein
  • Juana Sutton
  • Ted Oliver

Fiche technique:

  • Titre original : Modern times
  • Scénario : Charles Chaplin
  • Production : Chaplin - United Artists
  • Musique : Charles Chaplin
  • Images : Roland Totheroh,
    Ira Morgan
  • Sortie : 5 février 1936 (USA)
  • Genre : comédie
  • Durée : 87 minutes

Charlot travaille à la chaîne dans une usine gigantesque. Il serre des boulons. Le directeur ordonne une augmentation de cadence.
Ne pouvant suivre le rythme, Charlot est happé dans le ventre de la machine et roule entre les engrenages, rendu complètement fou, il se met à danser au milieu de l'usine, à serrer tous ce qui lui fait penser à des boulons, le nez de ces collègues, les boutons de la robe de la secrétaire, jusqu'à ce que décision soit prise de l'évacuer dans un fourgon sanitaire.

Charlot devient fou et se retrouve sans travail. Suite à un malentendu lors d'une émeute de grévistes, des policiers prennent Charlot pour le meneur et l'emmènent en prison.
Au réfectoire de la prison, Charlot absorbe par erreur de la drogue qu'un voisin de table avait dissimulé dans une salière, et c'est au moment de retourner dans sa cellule que Charlot, sans savoir pourquoi ni comment, se retrouve dehors.
Tentant de retourner dans sa cellule, Charlot est témoin d'une tentative d'évasion et, à lui tout seul, met fin à la mutinerie. En récompense, on lui offre une cellule confortable en attendant sa libération.
Une fois dehors, son seul souci est de retourner en prison. Une gamine orpheline est arrêtée pour avoir volé du pain, Charlot tente de se faire arrêter à sa place mais en vain.
Il entre alors dans un restaurant et avale tout ce qu'il peut avant d'appeler un policier pour se faire arrêter, car il n'a pas un sou.

Dans le fourgon, il retrouve la gamine, mais la voiture a un accident et la petite en profite pour se sauver en faisant signe à Charlot de la suivre. Il hésite, puis se décide, et tous deux s'enfuient en courant. Charlot et la gamine sont installés dans une vieille cabane.
En lisant le journal, Charlot apprend que son usine est rouverte, enfin du travail, mais à peine a-t-il commencé que les ouvriers se mettent en grève. À nouveau à la rue, il se fait engager comme gardien de nuit dans un grand magasin. La première nuit il invite la petite orpheline dans le magasin, ils se restaurent à la cafétéria et s'amusent dans le rayon des jouets. Au moment de pointer, abandonnant la gamine à l'étage des chambres à coucher que Charlot tombe sur des cambrioleurs, parmi eux, un ancien collègue de travail.
Le lendemain, Charlot est retrouvé endormi et ivre au milieu du rayon lingerie, accusé de complicité ; il retourne en prison. A sa sortie, la gamine l'attend, elle a trouvé un emploi de danseuse dans un cabaret et présente Charlot à son patron qui l'engage comme serveur et chanteur. Mais des fonctionnaires de l'assistance publique veulent emmener la gamine orpheline et mineure.

Ce film est une satire savoureuse du machinisme industriel et, par extension, des mutations économiques et sociales que connaît alors l'Amérique, avec le spectre toujours présent du chômage. La grande Crise de 1929 est encore présente dans toutes les mémoires.
Chaplin est ici en pleine possession de son génie comique, et certains morceaux de bravoure, comme par exemple la course en patins à roulettes dans le grand magasin, touchent à la perfection. La courbe mélodramatique, qui gâchait un peu Les lumières de la ville (1931), est évitée.
En outre, Chaplin s'offre la fantaisie de réaliser, huit ans après la naissance du parlant, un film quasi muet; la seule partie parlée. Sa chanson improvisée dans le cabaret, sur l'air de Je cherche après titine est faite de syllabes dépourvues de sens: c'est un pied-de-nez aux dialogues qui envahissaient alors les écrans au détriment des images dynamiques.

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