Les pages de Ciné-Passion . . .

Ces pages sont rédigées par et pour des passionnés du cinéma.
Pour nous joindre, déposer vos questions ou remarques: Ciné-Passion . . . . Les autres films cultes

La soupe au canard, un film étatsunien de Leo McCarey , sorti en 1933

 

Distribution:

  • Groucho Marx : Rufus T. Firefly
  • Harpo Marx : Pinky
  • Chico Marx : Chicolini
  • Zeppo Marx : Lt. Bob Roland
  • Margaret Dumont : Mrs. Gloria Teasdale
  • Raquel Torres : Vera Marcal
  • Louis Calhern : Trentino, Ambassadeur de Sylvania
  • Edmund Breese : Zander
  • Leonid Kinskey : Agitateur Sylvanien
  • Charles Middleton : Procureur
  • Edgar Kennedy : Vendeur de limonade

Fiche technique:

  • Réalisation : Leo McCarey
  • Titre original : Duck Soup
  • Scénario : Bert Kalmar
    Harry Ruby
    Arthur Sheekman
    Nat Perrin
  • Musique : Bert Kalmar
    Harry Ruby
  • Date de sortie : 1933
  • Genre : Comédie
  • Durée : 70 minutes
  • Production : Herman J. Mankiewicz
  • Images : Henry Sharp

Le film se passe dans un état imaginaire, la Freedonie, principauté que mène rondement son président du conseil, l'excentrique Rufus T. Firefly, placé là par son amie, la richissime Mrs Teasdale.
Un ambassadeur complote l'invasion du pays par les troupes de Sylvanie, un État voisin sur le pied de guerre. Il a deux traîtres à sa solde, prêts à tous les doubles jeux : Pinky et Chicolini.
Firefly, qui lui-même rêve d'en découdre, utilise toutes les ressources de la déraison d'État pour hâter le déclenchement des hostilités. La mobilisation se passe dans l'allégresse.
Il y aura des pertes sévères dans les deux camps, Firefly donnant l'exemple en faisant tirer sur ses propres troupes.
Au final, les foudres de guerre réunis se déchaînent contre leur bienfaitrice, trop pressée d'entonner l'hymne de la victoire.

Leurs scénarios sont inénarrables, au propre comme au figuré, et leur dialogue intraduisible, il est fortement recommandé de bien connaître la langue américaine.
Le style comique des Marx Brothers, leur stratégie de subversion, leur delirium organisé, échappent à l'analyse. Les trois mousquetaires du burlesque, Chico (1891-1961), Harpo (1893-1964) et Groucho (1895-1977), flanqués d'un quatrième larron, Zeppo, sont ici à l'apogée de leur carrière, commencée sur les planches dix ans auparavant.

L'humour ravageur des Marx Brothers substitue aux hécatombes visuelles du burlesque muet une logorrhée - explicite ou sémaphorique - qui ne leur cède en rien en agressivité. Le bon sens n'y résiste pas. Le non-sens cultivé jusqu'à l'absurde, l'art de mettre le monde à l'envers, un sens inné de la parade, une exploitation rationnelle des potentialités du cinéma sonore (paroles et musique) sont leurs règles d'or.

Dans cette Soupe au canard (où il n'y a bien sûr ni soupe ni canard), les démêlés de Harpo avec un brave limonadier, l'appel aux armes qui rameute toute une ménagerie, et surtout le gag - muet - du miroir brisé, composent des morceaux d'anthologie , brillamment orchestrés par un des maîtres de la comédie américaine, Leo McCarey .

Licence : reproduction libre sous conditions Créative Commons Ciné-Passion . . . . . . . . . . . . . . . . . Sommaire général