Metropolis, un film allemand de Fritz Lang, sorti en 1927 |
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Distribution:
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Fiche technique:
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Metropolis est une mégalopole divisée en deux : la ville haute, où vivent les familles dirigeantes, dans l'oisiveté, le luxe et le divertissement, et la ville basse, où les travailleurs font fonctionner la ville. Maria , une femme de la ville basse, essaie de promouvoir l'entente entre les classes, et emmène clandestinement des enfants d'ouvriers visiter la ville haute. Le
groupe se fait repousser par les forces de l'ordre, mais Freder Fredersen, le
fils du dirigeant de Metropolis, tombe amoureux d'elle. En descendant dans la
ville basse pour la retrouver, il voit un ouvrier défaillir et le remplace spontanément.
Mais le rythme imposé par les machines est trop important et une explosion se
produit. Metropolis est un film muet en noir et blanc. C'est un des premiers films de science-fiction, dont l'histoire et les images ont influencé toute la production ultérieure : le commissariat de Blade Runner est la copie conforme (angle de vue compris) d'une des tours de Metropolis, on reconnaîtra les ouvriers descendant vers les machines dans les écoliers à la chaîne de Pink Floyd The Wall, et Fritz Lang représente des voitures volantes (bien avant Retour vers le futur ou Le Cinquième Élément), ainsi qu'un androïde (robot humanoïde). Le réalisateur met en scène un monde rempli d’oppositions. Premièrement celui des classes sociales (les dirigeants et les dirigés), le plaisir et le travail, le pouvoir et l’obéissance, etc. « Métropolis » ne sera jamais un film dépassé car il traite de la question sociale, celles des inégalités. Fritz Lang illustre l’échelle sociale, dans la mégapole, plus on se trouve haut, plus on est puissant et vice versa. Il s’aide en parallèle de l’histoire de la tour de Babel. Le spectateur est amené à se poser des questions telles que: « Métropolis tombera-t-elle comme la tour de Babel? Subira-t-elle le même sort?» Fritz Lang comme dans d’autres de ses films use de la méthode du clair/obscur, nous indiquant ainsi les moments les plus sombres du film. Une scène est assez spectaculaire à ce chapitre-là et c'est sur le plan dramatique; la poursuite dans les catacombes de Maria par Rotwang, le savant fou. Le jeu des ombres accentue la peur de la jeune femme et le niveau dramatique. Pour lui la gestuelle de ses personnages est très importante, ça nous aide à différencier les deux Maria. Ce qui fait la différence entre la vraie Maria et la fausse, ce sont les mouvements saccadés de cette dernière, son maquillage sombre autour des yeux. C’est ce qui fait ressortir la démence du personnage. Il y a dédoublement de la personnalité, la pureté et la démence. Présence du thème de la folie, quand à la fin, le savant ne fait plus la différence entre Maria et Hel (son ancien amour). La foule a aussi une importance primordiale, sans elle rien ne fonctionnerait mais il est impossible de se passer des dirigeants. A l’inverse d’Eisenstein qui lui, montre bien qu’à la fin de sa révolution des peuples il n’y a pas de conciliation entre les ouvriers et le gouvernement au pouvoir. La fin de Métropolis s’arrête sur la conciliation entre les deux opposants. C’est plutôt « une collaboration de classes » qu’une « lutte des classes ». Le
film connu de nombreux problèmes. |
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