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Le Mauvaises Rencontres film français d'Alexandre Astruc, sorti en 1955

Distribution:

  • Anouk Aimée : Catherine Racan
  • Jean-Claude Pascal : Blaise Walter
  • Philippe Lemaire : Alain Bergère
  • Gaby Sylvia : Hélène Ducouret
  • Claude Dauphin : le docteur Jacques Daniéli
  • Giani Esposito : Pierre Jaeger
  • Yves Robert : l'inspecteur Forbin
  • Michel Piccoli : un inspecteur

Fiche technique:

  • Réalisation : Alexandre Astruc
  • Scénario : Alexandre Astruc et Roland Laudenbach d’après le roman de Cécil Saint-Laurent, Une sacrée salade ( 1954)
  • Dialogues : Alexandre Astruc et Roland Laudenbach
  • Musique : Maurice Leroux
  • Direction de la photographie : Robert Lefebvre
  • Montage : Maurice Serein
  • Producteurs : André Cultet, Edmond Ténoudji
  • Société de production : Les Films Marceau
  • Durée : 84 min
  • Date de sortie : 21 octobre 1955

Le film commence à Paris, au Quai des Orfévres. L'inspecteur Forbin interroge Catherine Racan au sujet du docteur Daniély, soupçonné de l'avoir aidée à avorter. Les questions du policier, devant qui la jeune femme reste muette, la ramènent insidieusement vers les hommes qu'elle a connus.

Par de longs flash-backs, elle revoit Pierre, ami de jeunesse et premier amant, avec qui elle a voulu conquérir Paris. Mais il a préféré retourner à sa province plutôt que de perdre son âme pour devenir un journaliste célèbre. Catherine, plus arriviste, est restée, ébranlée pourtant par cette séparation. Puis c'est Biaise Walter, brillant et cynique directeur de presse, dont elle devient la maîtresse, qui l'initie à Paris et à ses dangers, lui permet de se faire un nom dans le journalisme et décidera de la quitter par peur de s'attacher trop fortement à elle.

Et ensuite le jeune photographe Alain Bergère qu'elle forme et essaie de lancer, en compagnie duquel elle se rend un soir dans une réception donnée par Daniély, médecin mondain un peu louche. Elle y rencontre Hélène, une femme mûre, ancienne maîtresse d'Alain devenue celle de Daniély, et revoit Biaise Walter. Elle et lui évoquent avec nostalgie leur liaison passée. Étaient-ils faits l'un pour l'autre ? Vont-ils repartir ensemble ? Mais Alain, jaloux et poussé par Hélène, intervient impétueusement. Incident, échanges de coups. Biaise préfère quitter les lieux, Alain s'excuse maladroitement et part aussi, laissant Catherine effondrée, consciente d'avoir tout perdu.

Elle tente alors de revenir vers Pierre et la province, sans succès. De retour à Paris, seule et enceinte, elle accepte l'aide du docteur Daniély. Dans le bureau du commissaire, Catherine, épuisée, signe une déposition accusant Daniély, ce que voulait le policier. Elle est relâchée mais apprend, en quittant les lieux. que l'épreuve qu'elle vient de vivre n'a servi à rien : le médecin s'est suicidé. Catherine erre dans un Paris où toutes ses illusions se sont évanouies.

Le film vaut surtout pour la prestation d'Anouk Aimée, qui à 23 ans, brille dans son premier grand rôle et pour la recherche formelle d'Alexandre Astruc. Son film se situe dans une recherche esthétique , avec beaucoup d'effets de caméra, de plans à l'éclairage très travaillés. On peut sentir l'influence d'Orson Welles.

La démarche du réalisateur le rapproche d'un cinéma romanesque soucieux de la vérité des êtres et de leur insertion dans un cadre soigneusement dessiné. Un cinéma d'essayiste. Il prétend lui-même rechercher les " manifestations visuelles de la psychologie des personnages ". C'est pourquoi il choisit des moments de crise. L'arrière plan social, du désaroi d'une femme devant une grossesse non désirée, n'est pas central dans ce film à dominante psychologique.

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