Mon mari le patron (She Married Her Boss)
film américain de Gregory La Cava, sorti en 1935


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Distribution:

  • Claudette Colbert : Julia Scott
  • Melvyn Douglas : Richard Barclay
  • Michael Bartlett : Leonard 'Lonnie' Rogers
  • Raymond Walburn : Franklin
  • Jean Dixon : Martha Pryor
  • Katharine Alexander : Gertrude Barclay
  • Edith Fellows : Annabel Barclay
  • Clara Kimball Young : Parsons
  • Charles Arnt : Victor Jessup

Fiche technique:

  • Titre original : She Married Her Boss
  • Réalisation: Gregory La Cava
  • Scénario: Sidney Buchman et Gregory La Cava d'après une histoire de Thyra Samter Winslo Photo : Leon Shamro
  • Musique : Louis Silvers
  • Direction artistique : Stephen Goosson
  • Montage : Richard Cahoon
  • Production : Columbia
  • Format : Noir et blanc
  • Durée : 85 minutes
  • Sortie : 19 septembre 1935

Julia Scott est secrétaire du directeur d'un grand magasin new-yorkais, amoureuse de son patron, directeur d’une chaîne de grands magasins et veuf, bien que celui-ci ne lui prête guère attention. Indifférent aux femmes, celui-ci vit avec sa rébarbative sœur et sa fille, une vraie peste. Un soir, il lui demande de rester un peu plus tard. Sautant sur l'occasion, elle lui propose de continuer le travail chez lui.

Bien entendu, ils tombent dans les bras l'un de l'autre et l’employée modèle et son patron finissent par se marier, mais les ennuis arrivent. Tandis que la jeune femme parvient à rétablir l’équilibre du foyer, sa vie professionnelle est bousculée et son bonheur conjugal compromis par le peu d’ardeur de son mari.

Le film abonde en scènes à l’humour caustique, jouées avec un sens parfait du rythme par des comédiens en ébullition. La Cava avait la réputation d’accorder une place importante à l’improvisation, ne révélant qu’au dernier moment le contenu de la scène à ses acteurs. Le film s’éloigne parfois des chemins étroits de la comédie sociale pour un ton anarchisant assez décoiffant.

Deux mémorables scènes d’ivresse émaillent le film, l’une entre Madame et un courtisan, ivres morts dans la vitrine d’un magasin et l’autre entre Monsieur et son chauffeur, tout aussi ronds, qui s’amusent à briser les vitres de ce même magasin. L’alcoolisme était un des thèmes récurrents des films de La Cava, mais c’était également un drame personnel qui explique, en même temps que les échecs commerciaux de ses dernières comédies, l’interruption précoce de sa carrière de cinéaste à la fin des années 1940. Les producteurs, l’establishment et ses pairs, qui le haïssaient déjà à cause de son alcoolisme, de son mépris de la hiérarchie et de son anticonformisme, l’abandonnèrent plus ou moins et, après trois derniers films oubliés, Gregory La Cava mit fin à sa carrière.

 

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