Une équipe de cinéastes se rend en Malaisie pour y effectuer un reportage
sur les croyances locales : on parle d'un singe géant adoré à l'égal d'un
dieu par les indigènes et surnommé « King» Kong.
Une actrice au chômage, Ann Darrow, a été engagée pour les besoins du
film : son effroi est photogénique. L'île s'avère un repaire d'animaux
préhistoriques, et ses habitants des sauvages, qui vont s'empresser d'enlever
la blonde starlette, pour l'offrir à Kong, sans souci de la différence
de taille.
Celui-ci parait s'en accommoder, et emporte dans sa tanière la fille terrorisée.
Ses compagnons auront du mal à l'arracher aux griffes de son bestial ravisseur.
ils ramèneront celui-ci, enchaîné, à New York pour l'exhiber sur scène.
Mais l'animal, brisant ses fers, sème la panique dans la ville et il faudra
faire appel à une escadrille de chasse pour l'abattre.
King Kong est un avatar, amplifié, du mythe de la Belle et la Bête.
On peut y voir aussi un écho, en forme d'exorcisme, des cauchemars taraudant
une société en pleine croissance : à l'île aux monstres répond la jungle
des villes, aux pitons rocheux les gratte-ciel. La pauvre bête, d'ailleurs
s'y trompe. Ajoutons les références explicites au show-business, et notamment
au cinéma .
King Kong n'est jamais incarné par un comédien déguisé ; il s'agit
à chaque fois d'animation de maquettes image par image - technique développée
par Willis O'Brien lui-même, et popularisée plus tard par Ray Harryhausen,
son collaborateur sur Monsieur Joe.
O'Brien fit construire plusieurs détails en grandeur nature de Kong (un
buste, une main pour tenir Fay Wray et une autre pour "écraser" ses adversaires,
une tête et un pied), ainsi qu'une représentation complète d'une taille
de 18 pouces. Pour le hurlement du monstre, les cris combinés d'un lion
et d'un tigre furent utilisés.
Remakes:
L'immense succès de King Kong donna lieu à deux suites réalisées par Ernest
B. Schoedsack, le fils de Kong (1933) et Monsieur Joe (1949). En 1976,
John Guillermin signa un remake, simplement intulé King Kong, et, dix
ans plus tard, la suite de celui-ci : King Kong II.
D'autres variations de King Kong virent également le jour : King Kong
appears in Edo (1938), King Kong (1962 ; Babubhai Mistri), King Kong contre
Godzilla (1962 ; Inoshirô Honda), Tarzan et King Kong (1965 ; A. Shamsheer),
La revanche de King Kong (1967 ; Inoshirô Honda), Eva, la venere selvaggia
(1968 ; Roberto Mauri), King Kong revient (1976 ; Paul Leder), et Las
muñecas del King Kong (1978 ; Alfredo B. Crevenna). Mais la plus célèbre
reste sans aucun doute Godzilla, réalisé par Inoshiro Honda en 1954 et
qui donna naissance à nombres de suites, ainsi qu'à un remake américain
signé Roland Emmerich en 1998.
Enfin en décembre 2005 doit sortir un remake américano/neo-zélandais,
réalisé par Peter Jackson
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