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L'Impératrice rouge, un film étatsunien de Josef von Sternberg , sorti en 1934

 

Distribution:

  • Marlene Dietrich : Princesse Sophia Frederica/Catherine II
  • John Lodge : Comte Alexei
  • Sam Jaffe : Grand Duc Peter
  • Louise Dresser : Elizabeth Petrovna
  • C. Aubrey Smith : Prince August
  • Gavin Gordon : Capt. Gregori Orloff
  • Olive Tell : Princesse Johanna Elizabeth
  • Ruthelma Stevens : Contesse Elizabeth
  • Davison Clark : Archimandrite Simeon Todorsky
  • Erville Alderson : Chancelier Alexei Bestuchef
  • Philip Sleeman : Comte Lestoq
  • Marie Wells : Marie Tshoglokof
  • Hans Heinrich von Twardowski : Ivan Shuvolov
  • Gerald Fielding : Lt. Dmitri

Fiche technique:

  • Réalisation : Josef von Sternberg
  • Titre original : The Scarlet Empress
  • Scénario : Manuel Komroff
    Eleanor McGeary d'après le journal de Catherine II
  • Musique : Josef von Sternberg
  • Date de sortie : 1934
  • Genre : Biographie historique
  • Durée : 105 minutes
  • Production : Paramount
  • Images : Bert Glennon

La jeune princesse Sophie-Frédérique est promise à un destin glorieux: elle doit épouser le grand-duc Pierre, héritier du trône de Russie. Dépêchée à la cour en grand équipage, sous la conduite du séduisant comte Alexei, elle rêve de son futur bonheur à Saint-Pétersbourg.
Elle va déchanter lorsqu'on lui présentera son fiancé : celui-ci est un nain difforme et dégénéré, qui ne connaît que ses vices d'enfant gâté. Le mariage a lieu, dans la pompe et le faste.
Devenue la troublante Catherine, la jeune femme va se chercher des compensations dans la compagnie des galants militaires. Tandis que son mari joue avec ses soldats de plomb, elle fait des ravages dans les casernements. À la mort de la reine mère, elle se sert de l'armée pour fomenter un coup d'État. Elle sera proclamée impératrice de toutes les Russies.

Ce film qui se veut biographie historique, est modèle d'incantation qui balaie les écueils de la vraisemblance historique, joyau du baroque cinématographique, L'impératrice rouge fait partie de ces films qui suscitent, chez leurs zélateurs, une adulation sans réserve.
Sternberg (1894-1969), qui n'a cessé, depuis L'Ange bleu, de lâcher la bride à ses fantasmes et de marquer son admiration sans borne pour son artiste fètiche, parvient là au paroxysme de son imaginaire; le plus infime élément du décor ou des accessoires, dont il a assuré en personne la finition, la répartition des zones d'ombre et de lumière, le modelé des visages, le drapé des étoffes, tout s'intègre à une architecture grandiose, à une trame sans défaut.
La séquence du couronnement, avec le leitmotiv de la flamme de la bougie qui vacille au souffle haletant de la jeune épousée sous ses voiles, est un des grands moments du cinéma romantique.
Que chacun ici s'exprime en un anglais impeccable, que les débauches de la Russie des tsars soient traitées avec une fougue dionysiaque, qu'un érotisme vénéneux commande la cavalcade finale des cosaques gravissant les marches du Palais impérial, et hissant au pinacle leur souveraine extasiée, rien ne saurait atténuer l'impact de cette tornade radieuse.

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