Les pages de Ciné-Passion . . .

• Joaquin Phoenix : Theodore Twombly
• Scarlett Johansson (VF : Audrey Fleurot ) : Samantha (voix)
• Amy Adams : Amy
• Chris Pratt : Paul
• Rooney Mara : Catherine
• Olivia Wilde : Amelia
• Matt Letscher : Charles

Dans un futur proche à Los Angeles, Theodore travaille comme écrivain public pour une entreprise, rédigeant des lettres de toutes sortes, familiales, amoureuses, administratives, pour d'autres. Son épouse Catherine et lui ont rompu depuis bientôt un an mais il ne se décide pas à signer les papiers du divorce. Dans un état de dépression qui perdure, il installe un nouveau système d'exploitation OS1, auquel il donne une voix féminine. Cette dernière, une intelligence artificielle conçue pour s'adapter et évoluer, se choisit le prénom Samantha. Ils entament alors une relation étroite qui devient progressivement amoureuse et passionnée, bien qu'atypique.

Amy, une amie de Theodore, divorce également de son mari. Elle aussi trouve son réconfort avec un OS.

Theodore signe enfin les papiers du divorce, mais son ex-compagne met en évidence les différences fondamentales qui existent entre les humains et les OS. Déstabilisé, il ne sait plus ce qu'il ressent et doit ressentir. Confiant ses doutes auprès d'Amy, elle lui conseille de faire ce qui le rend heureux. La relation entre Teodore et son OS sont d'abord équilibrée et heureuse. Cependant, les OS évoluent bien plus vite que les humains. Samantha prend donc ses distances avec Theodore, communiquant avec d'autres personnes et surtout d'autres OS. Elle réaffirme malgré tout ses sentiments, mais sa condition la rattrape. En effet, les OS, ne pouvant plus vivre à l'échelle humaine trop lente pour eux, finissent tous par partir. Theodore et Amy sont laissés seuls face à leurs émotions.

Samantha a la voix de Scarlett Johansson. Theodore est joué par Joaquin Phoenix, plus discret que d'habitude. Leur dialogue, lui à l'écran, elle en off, fournit l'essentiel de Her. Spike Jonze relève un vrai défi de cinéma, les décors et les costumes concourent à l'invention d'un avenir urbain à la suavité ouatée, pas forcément daté, mais loin des sombres chaos façon Blade Runner. Pour rendre l'histoire d'amour plus facilement acceptable par le spectateur, la relation entre Theodore et Samantha parcourt des chemins ultra-balisés. Elle est d'abord Bovary, s'ennuyant dans son Cloud. Il est ensuite Pygmalion, mais bientôt son savoir est insuffisant à nourrir cette créature à la mémoire quasi infinie. L'intelligence, fût-elle artificielle, ne fait guère bon ménage avec la passion amoureuse.