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Elephant se base sur le massacre de Columbine, un fait divers survenu en 1999 dans un lycée américain où deux adolescents avaient abattu avec des armes à feu un grand nombre de leurs camarades et des professeurs.
Cette tragédie avait profondément marqué les États-Unis et déjà donné lieu à un film de Michael Moore, Bowling for Columbine.

Gus Van Sant, traite le sujet d'une façon toute personnelle, autant dans la narration, la présentation des personnages, le traitement de l'image et de la bande son. Il cherche à donner à ce drame une portée plus universelle, mettant le spectateur aux prises avec une compréhension subjective plutôt que devant une narration structurée.
Le film se déroule dans une narration non linéaire, en reprenant les mêmes scènes suivant des points de vues diffèrents, s'attachant à montrer les personnages, plutôt qu'à démontrer, jusqu'à la catharsis finale.

Elephant a reçu la Palme d'or à Cannes en 2003, et même le Prix Pédagogique de l’Education Nationale Française.

Elephant ressemble à la caricature du film indépendant américain avec son cortège de déstructurations tempérées, d'insistances stylistiques et d'inévitables plans de ciel décoratifs. Sur un motif si brûlant, on regrette que Gus se soit contenté de trousser une petite expérimentation poseuse sans jamais prendre parti.