Ben-Hur de William Wyler, sorti en 1959Le film a gagné onze oscars en 1960, ce qui lui confère le record du nombre d'oscars décrochés,ex aequo avec Titanic et Le Seigneur des Anneaux : Le Retour du Roi. |
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Distribution:
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Fiche technique:
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Judah Ben-Hur, prince de Judée, retrouve son ami d'enfance Messala, venu prendre la tête de la garnison romaine de Jérusalem. Messala est ivre de la puissance que lui a conférée l'empereur romain du moment, alors que Ben-Hur ne souhaite que vivre en paix, malgré la rébellion qui menace en Judée. Devant choisir entre son amitié envers Messala et sa loyauté envers son peuple, Ben-Hur choisit la loyauté. Ce qui lui vaut la haine de Messala. De retour chez lui, il apprend que la fille de son intendant, un esclave, veut se marier. Ben-Hur, malgré son amour pour Esther, lui donne la liberté en cadeau de mariage. Plus tard, elle se déclarera à lui, mais respectera son engagement envers son fiancé. Suite à la chute d'une tuile de la maison familiale, tuile qui manque de tuer le gouverneur qui paradait plus bas, Messala trahit son ami qu'il sait innocent en jetant en prison sa mère et sa sœur, tout en condamnant Ben-Hur aux galères. Ben-Hur jure alors de reconquérir sa liberté et prépare sa vengeance. Sur le chemin qui le mène aux galères, Ben-Hur reçoit de l'eau des mains d'un mystérieux homme que même les soldats romains respectent, il s'agit en fait du Christ. Trois ans plus tard, les Romains décident de purger la Méditerranée des pirates macédoniens. Lors de l'affrontement, le responsable de la galère, un sénateur romain, tombe à la mer et Ben-Hur lui sauve la vie. Convaincu de sa défaite, car sa flotte décimée, le Romain veut mettre fin à ses jours, mais Ben-Hur l'en empêche. Recueillis plus tard, ils apprendront la victoire romaine. Pour le remercier du don de la vie, le Romain l'adopte et lui offre la liberté. Pendant son séjour à Rome, Ben-Hur devient un habile coureur de chars. Malgré ses victoires et l'affection paternelle, il aspire à retourner en Judée. De retour en son pays natal, un sheik lui propose de participer à une course de chars, mais Ben-Hur décline. Il rentre chez lui pour découvrir son palais en décrépitude, mais sa fortune intacte grâce à la loyauté de son intendant. Il rencontre Ponce Pilate, qui lui annonce qu'il est devenu citoyen de Rome. Il apprend également que Messala participe à cette course de chars. Doté de la citoyenneté romaine, Ben-Hur y voit le moyen de se venger de Messala. Avant la course, il exige de Messala de connaître l'endroit où se trouve sa mère et sa sœur, sinon il le paiera de sa vie. Au départ de la course, Messala arrive avec un char grec, une redoutable machine de destruction, car équipée de longues pointes dentées. La course est terrible, car les conducteurs se livrent un combat acharné, Messala étant le plus redoutable. Il oblige Ben-Hur à se livrer à différentes prouesses pour rester dans la course et rester en vie, tout simplement. Suite à un accrochage violent entre leurs deux chars, Messala tombe, est piétiné par ses propres chevaux et les chevaux des autres chars. Ben-Hur gagne la course et accepte les lauriers de la gloire. Il se rend ensuite au chevet de l'agonisant Messala, qui lui annonce que sa mère et sa sœur ont attrapé la lèpre, maladie alors inguérissable. Effondré, Ben-Hur rentre chez lui. Le lendemain, malgré le danger d'attraper la lèpre, Ben-Hur voit à distance sa mère et sa sœur, lesquelles sont nourries par Esther. Une altercation suivra, Judas accusant la femme de mensonge. Esther l'accusera d'être devenu tel Messala se nourrissant de la haine et cherchant la vengeance. Plus tard, Ben-Hur se réconcilie avec Esther et elle lui affirme qu'elle connaît quelqu'un qui pourra guérir ses proches. Hésitant, il finira par retourner dans la vallée des lépreux pour y retrouver sa mère et sa sœur et les emmener auprès du guérisseur. Il s'avère qu'il n'est nul autre que Jésus-Christ. Mais il est trop tard, car Ponce Pilate vient tout juste de le condamner à mort ! Lors du chemin de croix, Ben-Hur donne à boire au Christ, lui retournant la faveur faite auparavant. Il ne peut cependant obtenir la guérison souhaitée de ses proches. Le Christ est mis en croix. Alors qu'Esther accompagne sa mère et sa sœur vers la vallée des lépreux, Ben-Hur s'apitoie sur leur sort. Deux miracles se produisent alors. La pluie tombe, rafraîchissant et lavant la terre de Judée. La sœur et la mère de Ben-Hur, réfugiées au pied du mont où le Christ est en croix, sont mouillées par le sang s'écoulant des plaies de Jésus. Elles en seront guéries. De retour au palais, Ben-Hur les découvre guéries. Il peut envisager l'avenir avec sérénité. Le film est réalisé par William Wyler, et interprété par l'icône du cinéma à influence biblique qu'était devenu Charlton Heston (qui jouera dix ans plus tard un antihéro anarchiste dans La Planète des singes et dans "Soleil Vert") bien avant de devenir le croisé du lobby des armes. "Ben Hur", c'est deux morceaux de bravoure entre lesquels on bâille poliment. En fait, le film manque d'une réelle ambition (non pas cinématographique, mais d'auteur). Bien sûr, le début du film est riche en promesses ; Wyler transformait Messala (Stephen Boyd, impeccable) en amant éconduit par Ben Hur (une illustration un peu bas de plafond de la rencontre entre deux mecs en jupette). Un vrai pied de nez au instances très polliticaly-correct hollywoodiennes. Mais, hélas, l'irrévérence s'arrête là. Wyler (son cachet aidant) s'assagit très vite pour, finalement, se contenter d'illustrer un scénario trop convenu. Fort heureusement, les scènes de la bataille navale et de la course de chars viennent réveiller cet ensemble ronflant. Si on sourit aujourd'hui de l'aspect imparfait des maquettes de trirèmes lors de la bataille, on se laisse prendre au jeu. Mais c'est surtout la course de chars qui nous laisse le souffle coupé. Car, il s'agit d'un spectacle inégalé à ce jour (qui fait pâlir jusqu'à la course de pods de Star Wars - Episode I - La menace fantôme). Pendant dix minutes, on est pris à la gorge par une séquence de grande tenue, au découpage parfait, et exécutée d'une main de maître par le meilleur réalisateur de seconde équipe de l'époque, Andrew Marton (les scènes américaines de Le Jour le plus long). Il bénéficie non seulement d'un décor gigantesque, mais également de deux acteurs qui poussèrent le professionnalisme jusqu'à exécuter 95 % des cascades eux-mêmes. Le film a fait appel à des techniques de pointe concernant l'image et le son. Tourné avec du matériel Panavision, le négatif d'origine est en format large de 65 mm. Ce qui rendit le tournage plus difficile car très peu de ces volumineuses caméras existaient dans les années 50'. Une de celles-ci fût d'ailleurs détruite lors de la scène de poursuite de chars. Les copies furent par contre tirées en 70 mm anamorphosé ou non et en 35 mm anamporhosé. En ce qui concerne le son, il était en mono sur toutes les versions à l'exception des 70 mm non anamorphosés. En effet, les 5 mm de différences permettaient de placer six pistes audio. Ce qui était une révolution pour l'époque. La célèbre course de chars qui dure une demi-heure exigea quatre mois de préparation et trois mois de tournage. Elle fût dirigée par deux spécialistes des séquences d'action de l'époque : Andrew Marton et Yakima Canutt (cascadeur). Afin de faciliter le tournage, la construction centrale du stade a été construite de façon exagérément large par rapport aux vrais stades antiques. C'est pour les mêmes raisons que certains chars n'ont que trois chevaux au lieu de quatre, afin de permettre à la caméra d'approcher le plus possible. La longue durée de tournage de cette scène fait que l'on compte tantôt neuf chars, tantôt dix. Par ailleurs la scène où Ben-Hur est rejeté à l'extrêmité de son char et parvient à y remonter, est en réalité un accident imprévu réalisé par le cascadeur. Les prises ont donc été gardées et intégrées dans le film avec un gros plan factice de Charlton Heston. Le choix du style du stade fut sujet à constroverse. Les trois archéologues dépêchés sur le projet n'étaient pas d'accord; le premier prétendait qu'il devait s'agir d'un stade de style romain, le second d'un style phénicien et le troisième quant à lui était persuadé qu'il n'y avait jamais eu de stade à Jérusalem. La MGM se calqua finalement sur la précédente version cinématographique de Ben-Hur, à savoir celle de Fred Niblo en 1926. |
Source Film
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