La Rivière sans retour (River of no return) de Otto Preminger, sorti en 1954 |
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Distribution:
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Fiche technique:
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En 1875, dans une ville du nord-ouest des États-Unis, Matt Calder vient
rechercher son fils, Mark, âgé de dix ans. Matt est veuf et il vient de
purger une peine de prison pour avoir tué un homme d'un coup de revolver
dans le dos. Mark qui a fait la connaissance de Kay, une chanteuse de saloon rejoint
son père qui vient d'acheter une ferme dans les environs. Peu après, Matt
aperçoit Kay et Harry Weston, un joueur invétéré, sur un radeau, entraînés
par le courant de la rivière. Il les aide à rejoindre la rive. Matt, son fils et Kay s'embarquent sur le radeau. Au cours d'une dispute,
Kay fait allusion au passé de Matt devant Mark qui conclut à la lâcheté
de son père. Après un voyage semé d'embûches, le groupe arrive en ville.
Avec la Rivière sans retour, Otto Preminger, qui est plus familier des atmosphères noires et urbaines signe sa seule incursion dans les terres du western. Il réussit à y transférer une certaine tension. Le cinéaste est l’un des premiers à expérimenter le tout nouveau procédé CinémaScope, et l’exploitation qu’il fait de l’écran large donne à ses protagonistes, à la sauvagerie de la nature canadienne et aux décors de saloon, une ampleur magistrale. Le film de Preminger offre également à Marilyn Monroe l’une de ses meilleures
prestations, y compris sa prestation musicale, puisque l’on se souvient
encore des chansons qu’elle y interprète. Marilyn chante quatre chansons
inoubliables: "River of no Return", "I'm Gonna File With my
Claim", "One Silver Dollar", et "Down in the Meadow". Dans ce western singulier, l’aventure y est totale, mais le scénariste n'a rien négligé pour tenir la balance égale entre le spectacle de la violence de la nature et la vision des attitudes suggestives de Marilyn. Mais aucune de ces scènes n'est gratuite; au contraire, l'équilibre entre action et séduction aboutit à la reconnaissance de l’amour dans un monde qui n’accorde guère de place à ce genre de sentiments. La vivacité d’un récit qui multiplie les péripéties et sait pourtant ménager des pauses fait de ce film euphorique un spectacle réjouissant. Ce western psychologique, précurseur des westerns modernes des années
1970, présente une allégorie de la liberté que chacun doit
provoquer en lui-même pour atteindre le bonheur. |
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